Sages
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la transparence des choses.. Quelle est la réalité de notre expérience ?
Ruppert Spira

Nous revenons à cette idée que nous pouvons résumer par quelle est la nature de notre expérience ? Commençons pas regarder cela et voyons où cela nous emmène.

La vue normale de notre expérience est que je, c'est-à-dire ce corps mental, expérimente un monde. Presque toutes les formulations de notre expérience sont conçues en ces termes. Je, ce corps mental, expérimente quelque chose ou quelqu'un. J'aime untel, je vois un arbre, untel et untel fait ceci. Notre expérience est conçue ainsi : un sujet fait ou expérimente quelque chose ou connaît un objet.

Ceci est considéré comme étant de toute évidence et si fondamentalement vrai, qu'il n'est pas nécessaire de le remettre en question. Toute interrogation qui a lieu, prends ceci comme base.  Donc avant que nous ajoutions quelque chose, regardons cette idée fondamentale, et mesurons simplement notre expérience actuelle, avec cette formulation, et demandons nous : est-ce vrai ? Et un simple regard sur l'expérience montre que cette idée de base, cette attitude de base est tres loin de la réalité de notre expérience.

Car si nous regardons le monde, oui le monde est expérimenté, j'expérimente le monde, j'expérimente cette pièce, le ciel, le champ mais est-ce que nous expérimentons pas aussi ce corps ? Oui, est-ce que nous n'expérimentons pas aussi le mental ? Oui, ce n'est pas le corps qui expérimente le monde, nous et quel que soit ce que nous sommes à ce point, nous ne le disons pas, mais quoi que ce soit, expérimente le monde, et aussi ce corps.

Même si nous regardons maintenant le champ visuel, le corps ou une partie du corps est autant une partie du champ visuel que le tapis, la chambre et l'arbre. Ce corps, cette jambe ne perçoit pas le monde. Le monde, plus ce corps et ce mental sont perçus. Donc quoi que nous sommes, quoi que ce soit qui l'expérimente ou qui connaît l'expérience, n'est pas un corps ou un mental.

Le corps et le mental sont connus par cela, de la même façon que le monde l'est aussi. Donc immédiatement, nous voyons que le corps mental n'est pas le sujet de l'expérience, et le monde, l'objet de cette expérience. Mais je, quoi que soit ce je, laissons cela non défini pour le moment, nous savons simplement que c'est quelque chose qui expérimente, quelque chose qui est conscient, ce je expérimente le corps, le mental et le monde et cela ouvre immédiatement la question : Alors qu'est-ce ce que ce je ?

Quoi que ce soit, c'est ce que je suis, car c'est un facteur indubitable de mon expérience, que je, quoi que je suis, suis en train d'expérimenter. Nous n'avons même pas besoin de connaître la nature de ce quelque chose, à cet instant. Ce peut être un rêve ou une hallucination nous n'allons pas jusqu'à dire ce que c'est, juste quelque chose. Il y a une expérience qui a lieu et quelque chose que nous appelons je, qui l'expérimente.

Maintenant. Qu'est-ce que c'est ? si nous regardons cela et cherchons à savoir ce que c'est, que pouvons nous en savoir ? D'abord si nous regardons l'expérience, il devient clair qu'il existe quelque chose qui est conscient et cela est ce que je suis, ce que nous sommes. Quoi que ce soit qui entend ces mots, voit ses vues, sents la température de l'air, quoi que ce soit, c'est conscient.

j'existe.

Je suis et je suis conscient, c'est pourquoi on l'appelle souvent la conscience. Ce qui est conscient, et nous sommes cela avant d'être un corps, le corps est expérimenté par cela. Donc il est très clair lorsque nous regardons directement notre expérience en cet instant que ce que nous sommes est cette connaissance, cette présence consciente quoiqu'elle soit.

Une fois que nous avons établi cela, nous pouvons aller plus loin et nous demander. Mais qu'est-ce que c'est ? Nous savons que c'est, mais c'est quoi ? et donc, nous commençons à chercher et une chose immédiate se passe, car c'est notre expérience actuelle dans l'instant, que ce je est présent, c'est notre expérience directe et pourtant si nous le cherchons, nous ne trouvons rien d'objectif.

Si il y avait une qualité de corps mental, quelque soit la qualité objective, cela le mettrait immédiatement du côté de l'expérience, ses qualités seraient expérimentées.

Quelque chose observerait.

Quelque chose, ce je qui observe. Donc si nous continuons à le chercher de cette manière, tout ce qui vient et qui dit : oui je suis cela, ce peut être une sensation du corps etc., On peut dire, je vois cette chose, j'en suis conscient et donc mettre une distance immédiatement. Entre cette présence connaissant et cela qui est connu.

Donc très vite, on arrive avec assez de certitude claire sur ce que nous sommes. Nous déboulonnons ce qui se révèle être de fausses certitudes sur ce que l'on est. Et nous voyons très clairement que nous sommes présence et nous sommes connaissance, nous sommes cela qui connaît ou expérimente.

Mais aussi, que "quoi que ce soit" n'a pas de qualité objective et cela vient de l'expérience, nous avons juste regardé, essayez de trouver "quoi que ce soit". Et vu qu'il n'avait pas de qualité objective, donc si c'est le cas et c'est notre expérience directe, qu'est-ce qui nous rend si certains que c'est limité ?

Tout ce qui est limité, nous savons que c'est limité, car nous en voyons la fin. Nous disons oui, cette chaise est ici et non la. De la même façon, toute limite de cette conscience serait une qualité objective, que l'on pourrait observer, comme la limite de cette chaise ou la fin de cette phrase.
Nous ne trouvons aucune qualité objective, donc l'idée que je, ce que nous sommes, est limité, c'est simplement cela, juste une idée. En regardant très simplement ce que nous sommes, en restant très proche de notre expérience, nous trouvons qu'il n y a rien dans notre expérience pour valider cette croyance si profondément ancrée, que le je est limité, et donc personnel.

Source : Perlesdebonheur

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